(Laïs) - avis de tempête

Thaïs Devraud
Thaïs Devraud
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avis de tempête
J'te salue pas j'suis pas courtois
C'était probablement ce qu'elle détestait le plus dans ces vieux immeubles parisiens et si elle adorait son appart et ses colocs, elle ne supportait pas de devoir passer par ses couloirs en temps de pluie et de tempête. Et aujourd'hui ne faisait pas exception, avec l'orage infernal qui grondait dehors, son appréhension et le bruit qui n'était que plus fort encore à l'intérieur du bâtiment, Thaïs n'était pas sereine. Et si habituellement elle faisait tout pour esquiver l'ascenseur, ses quatre sacs de courses la dissuadaient bien plus de passer par l'escalier. Elle attendait donc là, comme une idiote que le vieil appareil daigne se montrer au rez-de-chaussée, ses portes grinçantes et son mécanismes à remettre en question, prête a passer les deux minutes les plus longues de sa journée pour enfin, atteindre le palier tant attendu de son étage. Et en toute honnêteté, elle n'avait qu'une hâte, retrouver le confort de son lit pour se poser et mater un film sur Netflix. Trois petits étages finalement, ce n'était pas grand chose. Les portes qui couinaient s'étaient enfin ouverte et elle avait presque trop vite rejoint la cabine d'ascenseur, retenant au dernier moment les portes en apercevant du coin de l'œil une silhouette entrer dans le bâtiment. Elle avait attendu patiemment que les portes se referment, ne levant pas vraiment les yeux vers la personne qui l'accompagnait dans son cours périple et marmonnant un simple "Bonjour." sans lever les yeux de son téléphones. Et ça ne faisait que quelques secondes que l'ascenseur était parti, celui-ci étant probablement entre le 1er et le 2étage quand la cabine avait tremblé et s'était arrêté net, les lumières s'éteignant et plongeant les lieux dans le noir presque complet, ne laissant d'éclairage que la petite lumière du panneau d'appel de secours et les quelques rayons lumineux de son téléphone. "C'est une blague ? Me dites pas qu'il est en panne ?" Et c'était ça, le regret instantané d'avoir choisi la flemme plutôt que de prendre les escaliers, Thaïs leva un regard de détresse  à la personne présente dans la cabine, devenant presque blême en réalisant avec qui elle partageait son aventure. "Et merde."
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Léo Pasquier
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@Thaïs Devraud | Les éléments sont remontés aujourd'hui et ce ne sont pas les seuls. Léo aussi l'est, venant tout juste de terminer un service et se préparant à ressortir pour aller prêter main forte ailleurs, juste le temps d'une soirée pour dépanner quelques anciens collègues. Mais avant cela, il a quelques heures devant lui. Deux très exactement, de quoi lui laisser de prendre une douche pour se réchauffer après l'averse qu'il venait de prendre dans la figure et d'avaler un petit quelque chose pour tenir tranquillement jusqu'à ce soir avec cette énergie qui le caractérise, celle d'une tempête, proche de celle qui sévit dehors. Lorsqu'il rentre dans l'immeuble, il rejette en arrière la capuche qui lui masquait partiellement la vue, s'insultant intérieurement de ne pas avoir pensé à prendre un parapluie ce matin, une erreur qu'il ne referait pas ce soir. Ses prunelles dégagées, que ce soit par le retrait de la capuche ou le réajustement de ses mèches de cheveux indomptables, il remarque à quelques mètres de lui une personne d'engouffrer dans la cage d'ascenseur qu'il est bien tenté de rejoindre pour ne pas avoir à faire les étages à pied dans son état, ni pour attendre que celui-ci redescende. Il presse alors le pas, espérant l'avoir avant que les portes ne se referment. Ce qu'il n'arrivera pas à faire. « Les portes, les portes, les portes ! » Qu'il répète frénétiquement à l'attention de la personne qui se trouve à l'intérieur, espérant qu'elle les entrave, juste quelques secondes de plus pour qu'il puisse la rejoindre. L'ascenseur retenu, il a le temps de se glisser dedans après avoir accéléré une nouvelle fois la cadence, poussant un long soupire de soulagement avant de sourire à la silhouette blonde qui lui a laissé le temps d'arriver et qu'il connait plutôt bien. « Salut ! Et merci » Il n'obtient pas vraiment de réponse, la jeune femme visiblement trop absorber par son téléphone pour faire attention à lui. Tant pis, ça serait silence gênant d'ascenseur. Un silence qui ne dur pas, la cage se mettant à trembler avant de s'arrêter net mais sans s'ouvrir. « Euuuuuh... » Il ne sait pas trop quoi penser ou dire Léo, mais cela ne lui inspire rien de bon, surtout quand l'obscurité gagne les lieux. Comme la jeune femme, il est tenté d'arriver à la même conclusion, ce qui régulièrement, mais jusque là, sans lui à l'intérieur. Les regards se croisent avec une lueur de détresse, et, il en presque convaincu Léo, de désespoir dans celui de la jeune femme. « T'as l'air méga ravie de me voir, ça fait plaisir. » Il le sait Léo, que même s'il connait Thaïs depuis longtemps, certaines choses ont changé entre eux, surement à cause de la relation - ou non relation ? - qu'elle entretient avec Côme, mais il ne s'attendait pas à ce qu'elle fasse cette tête là en l'apercevant. « Appuie sur le bouton d'urgence pour voir si ça fonctionne ? »
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avis de tempête
J'te salue pas j'suis pas courtois
Est-ce qu'elle était réellement agacé par la présence de Léo dans le petit habitacle alors que sa plus grande peur prenait place dans l'instant ? Certainement pas, bien qu'elle continuerait de le nier tant qu'elle le pourrait, particulièrement depuis qu'elle avait appris que son ami de lycée était le frère de son ex. Et pas n'importe quel ex, il avait fallut que ce soit celui-là. Pour autant Thaïs mentirait si elle disait ne pas se sentir soulager de vivre cette mésaventure avec une personne en qui, elle avait donné toute sa confiance pendant une longue période de sa vie, bien qu'elle ne l'assumerait, là encore, pas du tout."Six étages dans l'immeuble et il a fallut que je soit coincé ici avec l'un des rois de la brioche. Bien sûre que je suis ravie poussin." Elle avait répondu d'un ton presque cynique, mais on devinait sans difficulté, qu'elle cherchait surtout à garder la face. Elle était presque heureuse de le voir sans croiser Côme finalement, même si, de nouveau, il faudrait la torturer pour qu'elle crache des aveux.
Suivant les conseils aguerri du garçon, elle tente en vain d'appuyer sur le bouton de secours, une alarme qui, de toute évidence à cesser de fonctionner en même temps que ce foutu ascenseur. Elle lâche un regard sur l'écran de son téléphone, aucun réseau. Comme toujours dans cette boite de métal et vu l'heure, aucune chance pour que le gardien ne se rende compte du problème avant au moins une demi-heure. "J'crois qu'on est bon pour attendre là jusqu'à ce que quelqu'un se rende compte de l'embrouille. J'espère que t'as de quoi t'occuper garçon." Elle manque de rajouter qu'elle sera aussi aimable qu'une porte de prison et qu'il pourra parler avec le mur s'il le souhaite, mais elle s'arrête avant. Pourquoi se braquer directement et fermer toute éventuelle discussion alors que dans le fond, ça lui ferait pas de mal de prendre des nouvelles de son vieux pote.
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Léo Pasquier
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@Thaïs Devraud | Il n’est pas vraiment surpris de la réaction de Thaïs même si il déplore qu’elle ne fasse pas plus d’efforts pour lui faire penser le contraire. Après tout, ça n’a pas toujours été ainsi entre eux. A une époque, ils s’entendaient plutôt bien, sortaient régulièrement ensemble, se racontaient leurs vies sans limites. Mais Côme a fréquenté la jeune femme, à cette époque pendant laquelle les deux frères n’échangeaient plus. Et si Léo ne sait donc pas exactement ce qu’il s’est passé entre son frère et la blonde, il a compris que leur histoire était loin d’être un long fleuve tranquille. Et surtout, que le lit de ce fleuve n’était pas complètement asséché. Il ne peut pas lui en vouloir de prendre ses distances avec lui, mais au fond, ça le pique un peu de voir qu’il suffit de peu pour qu’une amitié soit bouleversée sans possibilité de faire marche arrière. Il roule des yeux à son cynisme, fait ce qu’il fait toujours, provoque au-delà du raisonnable. « T’aurais certainement pas dit ça si ça avait été mon frère. » La vérité telle qu’il la voit est tranchante, et il espère qu’elle fera son effet sur la blonde. Si elle veut jouer à ce jeu là, il pouvait en faire autant. Même si l’heure n’était pas aux règlements de comptes. Il suggère à la jeune femme d’appuyer sur le bouton d’urgence, celui destiné à ce genre de situation. Celui qui visiblement ne fonctionne pas également. « T’es sûre de bien avoir appuyé dessus ? » Demande t-il, comme s’il était vraiment possible de mal appuyer sur un bouton, surtout quand on le fait frénétiquement. Mais il faut se faire une raison, rien ne bouge. Comme la blonde, il regarde son téléphone, espère pouvoir joindre quelqu’un qui pourra les aider à sortir de là. Mais les parois métalliques de la cage empêchent toute communication extérieure. Les voilà bien. Il sent alors l’angoisse monter d’un cran. Combien de temps avant que quelqu’un ne remarque qu’ils sont piégés là-dedans ? Quelques minutes ? Quelques heures ? Il est moins serein à cette idée et les premiers signes de nervosité commencent à apparaître. « Tu crois que crier servirait à quelque chose ? Qu’on pourrait nous entendre ?» Il n’est pas bien sûr de l’isolation acoustique, après tout, l’immeuble commence à dater un peu, avec un peu de chance, les étages les plus proches pourraient les entendre.
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